Processus de création

La Terre enseigne l’art de la Patience.

De nombreuses étapes, toutes indispensables, avant de découvrir le résultat final :

Masser la Terre, pour lui permettre d’être homogène et retirer les bulles d’air qu’elle peut détenir.

Les bulles d’air sont l’ennemi numéro 1 du potier. S’il reste des bulles d’air dans la terre, au moment de la cuisson, la poterie peut simplement explosée (c’est du vécu).

Tourner la Terre pour lui donner la forme souhaiter.

Cela demande centrage, concentration et douceur.

Tournasser le pot créé, cela consiste à retourner le pot pour s’occuper de son futur pied.

A l’aide d’un outil, je viens enlever de la terre jusqu’à obtenir la forme souhaitée.

Laisser sécher la Terre, à son rythme.

Si l’on souhaite accélérer le séchage, en l’exposant directement au soleil par exemple, alors que la poterie est encore fraîche, gare aux fissures (vécu également).

Réaliser une première cuisson à 980° (environ 10 heures de cuisson, puis minimum 24h de redescente en température), puis ouverture et défournement.

Émailler les poteries avec des émaux artisanaux. Cette étape est crucial car elle détermine l’aspect final de la création (la couleur, la texture, le relief).

Si l’on applique l’émail à l’excès, il y a des risques de bulles, de coulures ou de retrait de la matière.

Enfourner les poteries émaillées et réaliser une deuxième cuisson à 1280° (environ 12 heures, puis minimum 24h de redescente en température).

Patienter, ouvrir le four, petit, petit à petit, pour ne pas effrayer les poteries qui viennent de vivre l’épreuve du Feu, comme une Naissance.